Alfred Béliard du sobriquet Ciga est né en 1923 au Cap Haïtien, ville située au nord d’Haïti. Il était le produit de deux couches sociales différentes, soit d’un père notable de la ville du Cap-Haitien, Max Béliard, notaire et d’une fille-mère Anne-Lise Richemond. À l’âge de 16 ans il a perdu son père emporté par le cancer du côlon.
Alfred Béliard était un combattant qui croyait en la capacité de l’être humain quand on lui donne les outils. Supporté par sa femme Anne-Marie Jean-Joseph, il a travaillé fort pour répondre aux besoins de ses enfants. Il a toujours été préoccupé par les inégalités sociales et l’a démontré dans toutes ses activités commerciales.
Au cours des années 70, le couple monsieur et madame Alfred Béliard a investi auprès des petits entrepreneurs pour leur faciliter l’accès au commerce de tissus, sans financement initial. Toujours soucieux du bien-être des autres, il se sentait interpeller par le chômage qui sévissait au pays; il a cherché une activité pouvant créer un plus grand nombre d’emplois. C’est ainsi qu’il a délaissé le commerce de tissus pour la création d’un hôtel où tant par la construction de l’immeuble que par le fonctionnement dans le quotidien, a contribué à nourrir plusieurs familles.
Tout comme son père, il est mort de cancer à l’âge de 65 ans. La famille Béliard du Cap Haïtien n’a pas été épargnée par ce fléau, ses oncles et tantes, cousins et cousines, sa fille ainée Claudette Béliard Victor ont tous été emportés par le cancer sous différentes formes avant même d’atteindre l’âge de 65 ans. Cet héritage génétique se poursuit de génération en génération.
À la mémoire de ce combattant, Alfred Béliard et guidés par leur mère toujours active, les enfants et petits-enfants souhaitent poursuivre l’esprit de partage et de responsabilité en créant la fondation.